La petite mort
Le Dahlia noir est un fantôme, une page blanche qui exprime nos peurs et nos désirs. Une Mona Lisa de l’après-guerre, une icône de Los Angeles.
James Elroy
Georges Bataille nous démontre dans L’Érotisme qu’il y a parenté entre l’érotisme et le meurtre, l’orgasme et la mort. Dans les deux cas, les corps accueillent une forme de violence (amoureuse ou meurtrière).
Le meurtre irrésolu d’Elisabeth Short, surnommée Black Dahlia, devenu mythe, a créé de nombreux fantasmes notamment liés à l’art.
Le meurtrier se serait-il inspiré des œuvres de Man Ray pour mettre en scène son œuvre surréaliste morbide ? Est-ce le corps symbolique de Betty Short, retrouvé dans un terrain vague le 14 janvier 1947 sur Norton Avenue (L.A.) que l’on retrouve dans Étant donnés de Marcel Duchamp ? Pour Jean-Michel Rabaté (1), cette représentation de femme renverrait entre autres à l’affaire du Dahlia Noir.
La Petite mort est une série d’œuvres inspirée de ce fait-divers légendaire où le crime est figure d’érotisme.
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